Combat de nègre et de chiens

Combat de nègre et de chiens

de Bernard-Marie Koltès
mise en scène Guy Delamotte

"Le premier acte d'hostilité, juste avant le coup, c'est la diplomatie qui est le commerce du temps. Elle joue l'amour en l'absence de l'amour, le désir par répulsion". Nous avons, ces jours, le plus bel exemple de cette valse tragique des valises Delsey (les diplomatiques) qui passent à la vitesse du son (du mensonge) au-dessus de nos têtes... Dans un lieu étrange, des gens que rien ne prédestine à se rencontrer... seul l'artifice du théâtre le permet. Un chantier de travaux publics d'une entreprise étrangère dans un pays d'Afrique. Aux confins du monde, dans l'inachevé d'un chantier ; une négociation dès le départ impossible. Une impasse. L'objet du négoce est introuvable. Dans ce combat de nègre et de chiens, les êtres sont face à face. Tantôt s'affrontant les mots serrés aux poings, tantôt s'esquivant en mesquines souffrances. Mais de quel échange s'agit-il ? Quel est ce commerce du temps, dont parle Koltès, qui met entre parenthèses l'amour ? Nouofia, c'était son nom connu et il avait un nom secret ! Le plus grand parjure doit être celui de sa race même. Une femme le comprit qui entamera son corps des marques sacrificielles. L'auto-mutilation de sa moitié d'âme. "D'où je parle ?" me dit un jour le grand acteur. De ce lieu du monde, innommable, dont on ne sait pas parler et qui sera toujours une blessure secrète au soleil... Runing away, Runing away...

avec
Robert Ohniguian
Didier Castello
Véro Dahuron
Pierre Duy

scénographie Alain Chevalier
costumes Catherine Calixte
lumières Christophe Dubois
musique Frédéric Frérot

production Le Panta Théâtre, avec la participation du Théâtre de Caen et de la Comédie de Caen, avec le soutien de l'Adami et de l'Onda.

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