Arno Bertina

Rester en mouvement, y compris et surtout dans le rapport qu’on entretient à sa propre identité, se découvrir capable de métamorphoses et capable de s’affranchir de ce qui écrase pour se sentir à nouveau présent au monde, se découvrir capable d’entendre la rumeur du monde, les voix les plus étouffées… Ces thèmes, ces questions obsèdent chacun des romans d’Arno Bertina.

Né en 1975, Arno Bertina est l’auteur de deux romans aux Éditions Actes Sud, Le Dehors ou la migration des truites (2001) et Appoggio (2003), d’une biographie imaginaire consacrée à Johnny Cash, J’ai appris à ne pas rire du démon (Naïve, 2006), d’un bref récit Des lions comme des danseuses (La Contre Allée, 2015) et d’un livre de photographies Faire la vie (éditions Sometimes, 2020). Aux Éditions Verticales, il a publié trois fictions : Anima motrix (2006), Je suis une aventure (2012), Des châteaux qui brûlent (2017 ; Folio, 2019) ainsi que trois récits : Ma solitude s’appelle Brando (2008), L’âge de la première passe (2020), Ceux qui trop supportent Le combat des ex-GM&S (2017-20) (2021). Membre fondateur de la revue Inculte, il a participé à des ouvrages collectifs tels que Une année en France (Gallimard, 2007), Boulevard de Yougoslavie (éd. Inculte, 2021) et, avec des photographes, La borne SOS77 ou Numéro d’écrou 362573 (Le Bec en l’air, 2009, 2013).
Il écrit en outre dans de nombreuses revues littéraires, et des fictions radiophoniques pour France-Culture - qu'il s'agisse de créations ou d'adaptations de chefs-d'oeuvre tels que Sous le volcan de Malcolm Lowry, et Les Démons de Dostoïevski (avec Oliver Rohe).

Il a été pensionnaire de la Villa Médicis (Rome) en 2004-2005, en a rapporté un étonnant ouvrage : Anastylose, farce archéologique en deux actes et un aparté. « Le Matricule des Anges » lui a consacré son dossier du mois en novembre 2006, « Les rencontres de Chaminadour » lui ont été dédiées à l’automne 2017, et un volume critique sur son travail a paru à l’été 2018, publié par Classiques-Garnier sous la direction d’Aurélie Adler.

À part tout cela, Arno Bertina est aussi un auteur avec lequel il est passionnant de travailler car toujours prêt à parler des « personnes » qu’il invente dans ses œuvres ; il leur donne un corps, une âme. Et ne les rend jamais intouchables. Toujours prêt à écrire, réécrire, inventer. Et aussi toujours prêt, dans un éclat de rire, à faire la fête !

Au théâtre de la Tempête